MARGARET ROSSITER, REFLET DE MATILDA JOSLYN GAGE
Au cours de l’histoire, nombreuses sont les discriminations qui ont fait grincer des dents. Qu’elles soient d’ordre ethnique, religieux ou encore sexiste, elles ont toutes apportées leur lot de conflits et de victimes. Parmi tout ça, des groupes de personnes ont su lever le point et dire stop. Ces gens se sont battus pour que tous aient les mêmes droits. Nous allons ici nous centrer sur deux grandes figures du féminisme : Rossiter et Joslyn Gage. Elles aussi, à leur façon, ont eu le courage de se dresser contre la tendance pour que les femmes aient les mêmes libertés et privilèges que les femmes.
L’écrivaine qui se battait
pour leurs droits
Matilda Electa Joslyn Gage est une femme
américaine née le 24 mars 1826 et morte le 18
mars 1898.
Déjà lors de son enfance, Joslyn Gage
intervenait contre les inégalités. Elle aidait par
exemple les esclaves présents au « Chemin de
fer clandestin », réseau emprunté par ces
derniers qui fuyaient vers les états libres des
États-Unis ou le Canada. Cette aide, qui était
formellement interdite à l’époque, lui a
notamment valu de se faire emprisonner.
En plus d’être écrivaine, elle était abolitionniste
et soutenait le mouvement féministe avec
ferveur. Elle est la preuve que le mouvement
existait déjà à cette époque pourtant lointaine.
Ses actes majeurs au sein de ce mouvement
concernent essentiellement l’obtention du droit
de vote par les femmes américaines, chose qui
n’était pas possible jusqu’en 1920 aux États-
Unis.
Elle commença à s’intéresser au féminisme en
1852, quand elle prit la parole lors de la
« Convention annuelle des droits des femmes »,
réunion visant justement à défendre l’obtention
de ce droit de vote féminin.
Pour appuyer encore plus sa position, Gage
deviendra même présidente de la « National
Woman Suffrage Association » et cheffe du
comité exécutif pendant plus de 20 ans.
Enfin, preuve ultime de son soutien envers les
femmes, l’écrivaine signera la « Déclaration des
droits des femmes du centenaire de 1876 » en
compagnie de la féministe Lillie Devereux
Blake.
Tous ces actes lui vaudront finalement son
inscription, en 1995, au célèbre musée
américain, le National Women's Hall of Fame.
L’historienne qui enseigne
leur histoire
Margaret W. Rossiter est quant à elle née en
juillet 1944 et est toujours vivante
actuellement.
L’américaine de 77 ans est professeure mais
également historienne des sciences, matière
qu’elle enseigne à l’université Cornell.
C’est à la célèbre université d’Harvard qu’elle
entreprend son long et fastidieux apprentissage
sur la place des femmes dans l’histoire des
sciences aux États-Unis.
Lors de son passage à l’université Yale,
quelqu’un va lui faire une réflexion qui la
marquera :
« Il n’existe pas de femmes scientifiques aux
États-Unis, mais tout juste des assistantes. »
La chercheuse va alors progressivement
chercher à invalider cette phrase, en prouvant
qu’il existe des femmes aux compétences
intellectuelles toutes aussi remarquables que
les hommes dans le domaine scientifique, puis
en défendant les droits de ces dernières de
s’affirmer dans le milieu.
Elle ne le savait pas encore mais Rossiter, qui a
elle-même subit des inégalités au vu de son
statut de « femme scientifique », consacrera
toute sa vie à cette cause.
Parmi toutes ses publications, l’historienne
expliqua le phénomène qui la fit mondialement
connaître, « l’effet Matilda ».
Ces deux figures ont, chacune à sa façon,
chacune à son époque, contribuées à améliorer
les conditions de vie féminines. Elles se sont
battues pour que les femmes aient les mêmes
droits que les hommes. La différence de
temporalité qui les sépare prouve que le combat
lui est et restera intemporel, du moins tant que
les inégalités n’auront pas totalement
disparues. Elles sont de véritables exemples à
suivre et leurs œuvres leur ont valu des
distinctions honorables.
Des nombreux partisans du féministes
contribuent à faire avancer les choses par le
biais d’œuvres, qu’elles soient littéraires,
artistiques ou même cinématographiques.
Par exemple, « Les figures de l’ombres » est un
film qui lui aussi, à sa manière, parle des
inégalités subies par les femmes dans le
domaine scientifique.
Si vous voulez en savoir plus sur ce film qui est une référence dans l’histoire de la science et des femmes scientifiques, je vous invite à lire l’article qui lui est dédié.